Est-ce que septembre est encore considéré comme un mois d’été? J’imagine que cela dépend de la température. Enfin, le mois de septembre est définitivement la dernière chance de l’année pour lire un beach read. (Get it? Très original, je sais.) En espérant que ça passe incognito. Ça faisait plusieurs mois que j’avais Beach Read de Emily Henry sur mon TBR physique. J’attendais simplement le chaud soleil d’été pour bien accompagner sa lecture. Comme la température s’est fait suffisamment clémente en début septembre, je considère que j’ai réussi ma mission de lire Beach Read pendant l’été.

Synopsis

Confrontée à la plus grande crainte de tout auteur, la page blanche, January s’isole dans la maison que lui a légué son père à sa mort et qui s’avère être la voisine de Augustus. January écrit des histoires d’amour tandis que Augustus favorise la fiction littéraire (pas romantique du tout). Loin du coup de foudre, les deux jeunes auteurs se réchauffent l’un à l’autre à travers un défi repoussant les limites de leur zone de confort. January doit écrire une histoire dépouillée d’une fin heureuse. De son côté, le prochain roman d’Augustus devra respecter les règles non-écrites des plus grandes histoires d’amour. Ils exploreront ensemble le processus de l’autre et pendant 3 mois, se laisseront emporté dans un univers contraire à leur quotidien et découvrir des sentiments inattendus.

Une déception sur trop de points

J’aimerais commencer par partager mon excitation pour un synopsis aussi prometteur! Suis-je la seule à m’être imaginé l’immensité de possibilités? Où les personnages nous emmèneront-ils dans leurs univers respectifs, que vont-ils nous faire découvrir qui sort de l’ordinaire? Je m’attendais à des périples étranges de la part de Gus et des sorties à faire rêver par January, mais c’est avec regret que j’annonce avoir été déçue. Dans un sens, la prémisse originale s’est perdue en chemin, les personnages trop occupés avec leur histoire d’amour. Peut-être que la plupart des lecteurs sont satisfaits des quelques occasions présentées par l’autrice car ils s’intéressent davantage à l’histoire de coeur et dans ce cas, le livre est génial pour eux.

Même si j’apprécie les romances, j’aurais aimé avoir plus des personnages en tant qu’individu et non seulement comment se développe leur relation. Focaliser autant sur l’aspect amoureux a enlevé un grand plaisir à ma lecture. Cela a été fait aux dépends du concept de sortir de sa zone de confort en tant qu’auteur. J’aurais préféré que Emily Henry explore cette idée originale plus en détails.

C’est dommage puisque j’avais hâte d’enlever Beach Read de mon TBR et de m’y attaquer avec joie.

Sans dire que c’est une histoire qui se développe lentement, l’intrigue principale présentée dans le synopsis prend du temps à se mettre en branle. L’autrice s’étend à faire interagir ses personnages avant de réellement entrer dans le vif du sujet. Mais comme son écriture est généralement agréable, le livre se lisait bien quand même. Je dis « généralement agréable » parce que c’est arrivé fréquemment que je me perde dans mes propres pensées en lisant un paragraphe, perdant le fil l’espace de quelques lignes. Lire juste pour lire. C’est peut-être juste moi qui n’est pas fan de son style d’écriture. En effet, j’ai entendu et lu beaucoup de reviews dans lesquelles les lecteurs adorent le style d’écriture. Il n’a tout simplement pas résonné avec moi, je trouvais les monologues internes plus longs que nécessaire et l’insistance sur certains points inutile.

À vrai dire, aucun personnage ne s’est distingué à mon avis. À aucun moment je partageais l’opinion de January comme quoi Gus est un homme d’exception ou l’inverse. Ce qui peut aussi être positif puisque ça rend les personnages très réels. Ils sont comme nous, comme tout le monde et bien qu’ils ne soient pas extraordinaires, ils le sont pour une personne et c’est tout ce qui compte. Donc dans ce sens, j’aime que les deux se soient trouvés (ou retrouvés), qu’ils aient eu la chance de se connaître pour vrai et tomber en amour avec le quotidien l’un de l’autre. Mais c’était trop peu trop tard pour moi.

Beach Read aurait pu demeurer sur mon TBR.

Ma plus grande critique demeure que le concept de base n’a pas été exploité autant qu’il aurait pu. Parce que c’est tellement une bonne ligne directrice, on aurait pu sortir des sentiers battus et aborder des sujets originaux. Pourquoi ne pas avoir interviewé davantage de membres d’anciens cultes, être allé dans les archives documentées de ces cultes, rencontré des témoins des incidents ou des membres d’autorité ayant découvert les lieux? Auraient-ils pu regarder des documentaires sur des cultes dans la région pour s’imprégner des rituels et oraisons qui y sont pratiqués? L’idée est là, mais elle est abandonée à la première occasion. C’est dommage. Pourquoi ouvrir la porte, mis le nez dedans rapidement avant de repartir dans l’autre direction?

Et puis la scène du ciné-parc, vraiment? Je m’en serais passée.

Loin d’être mauvais, je suis sous l’impression que ça ne sera pas mon livre préféré de Emily Henry. Oui, j’ai l’intention de donner une chance aux autres. Elle ne m’a pas refroidie à son écriture.

Note finale : 2/5

Laissez-moi savoir si vous avez été conquis par Beach Read et surtout dites-moi lequel de ses romans devrais-je lire maintenant! Bonne lecture!