J’adore lire de courtes histoires entre deux lourds romans fantastiques. C’est exactement ce qu’il faut pour changer le momentum et se redonner envie de lire pendant des heures. J’avais entendu parler de Room service de Maren Stoffels il y a quelques mois. Cette semaine était le moment idéal pour voir de quoi cette autrice est capable. Armée de ma kindle, j’ai profité du soleil et de la brise pour lire ce livre d’un bout à l’autre.
Synopsis
Quatre amis passent la fin de semaine dans un prestigieux hôtel pour l’anniversaire de l’une d’entre eux. Fender, Kate et Lucas sont amis depuis longtemps et ont récemment accueillis Linnea dans leur groupe. Les adolescents comptent célébrer avec du champagne, un bon repas dans un restaurant gastronomique et une soirée dans une magnifique suite. Ils parlent de tout, sauf de ce qui s’est passé il y a 364 jours. Lorsque quelqu’un laisse à leur porte des messages incognito, la fête tourne au cauchemar. Quelqu’un sait ce qui s’est produit l’année dernière. Et il veut leur faire payer.
Une histoire de suspens et de vengeance de 230 pages dans un hôtel luxueux, quoi demander de mieux? Le synopsis promet de nous faire vivre beaucoup d’émotions le temps d’une soirée.
Cependant, je réalise dès les premières pages que le style d’écriture ne me plaît pas du tout. L’écriture est très simple avec beaucoup de points d’exclamation. Il est dommage de constater que malgré un effort de l’autrice de donner des aperçus du passé, les personnages manquent de profondeur. Aucun des 4 amis ne m’inspirait de la sympathie (ou presque).
Loin d’être ennuyant, Room service a simplement manqué la marque selon moi.
« J’ai quand même hâte de découvrir qui est derrière ces messages », c’est ce que je me disais tout le long. Par contre, la chute m’a complètement sorti de l’histoire. Dans un sens, le lecteur comprend pourquoi on en arrive là. Mais l’exécution… Ce livre m’a donné l’impression de lire une production écrite d’un élève de secondaire quand on lui donne le champ libre d’écrire une histoire à son goût. On n’est pas convaincu que ça ait entièrement du sens, c’est très unhinged, mais on lui met une bonne note quand même.
Avec une fin comme ça, j’aurais préféré lire la version d’un kid du secondaire.
La fin est, à ma foi, ridicule et dépourvue de sens. Vous êtes en train de me dire qu’une adolescente a réussi à louer une chambre d’hôtel dans un établissement de luxe, acheté un taser gun sur Amazon, fait publier dans un journal un faux avis mortuaire, fabriqué un masque hyper-réaliste du visage d’un homme, l’a parfaitement dissimulé sur son visage en y ajoutant une perruque, au point de flouer d’autres adolescents et des adultes, et kidnappé une personne? Tout est tiré par les cheveux au plus extrême.
Ma principal critique (en plus de la chute décevante), est que je ne comprends absolument pas ce culte des adolescents qui agissent en adulte. Quand j’avais 16-17 ans, je ne passais pas la nuit dans un hôtel avec mes meilleurs amis aux frais de mes parents. Jamais je n’aurais fait quoi que ce soit que ces adolescents font. Tant qu’à écrire une histoire comme ça, âge les personnages un peu. Ça leur apporte davantage de crédibilité.
Bref, je ne suis pas contre l’idée de lire d’autres histoires de cette autrice car j’aime le concept. Des livres qui se lisent rapidement et qu’on suit en temps réel. Mais je ne m’attends pas à des chefs-d’oeuvres.
Note finale : 2/5
Avez-vous lu Room service ou une autre histoire de cette autrice? Laissez-moi savoir en commentaire. Bonne lecture!