Après les premiers tomes de Throne of Glass, l’excitation était à son comble. Déjà un coup de coeur, c’est avec impatience que je continuais la populaire série. Dans cet article, je vous présente mes impressions des tomes Heir of Fire et Queen of Shadows. Si ce n’est pas déjà fait, visitez mon article sur les 3 premiers tomes de Throne of Glass!

Si comme moi les nouvelles couvertures ne vous plaisent pas, voici où j’ai trouvé les éditions blanches! (ça en vaut les frais de livraison dans mon livre à moi)

Heir of Fire

Le Champion du roi voyage sur un autre continent avec une mission qui testera ses positions. Celaena Sardothien part vers Wendlyn, où elle affrontera bien plus que les Fae et leur magie : elle sera confrontée à son passé, à sa vraie nature. Et les forces maléfiques menaçant de s’abattre sur le monde ne la pousseront que davantage à faire face à la vérité. Cette nouvelle aventure apporte la possibilité de changer le monde entier. Celaena devra combattre ses démons internes et ceux qui tentent de soumettre son univers à l’esclavage.

J’ai su immédiatement que ce livre serait l’un de mes préférés. La perspective d’un environnement nouveau où la magie coure librement, de personnages mythiques hauts en couleur et de la découverte des plus grands secret de Celaena… Quoi demander de mieux?

Mon impression est que Heir of Fire est le premier tome de la série où l’histoire commence véritablement. L’intrigue se complexifie, au point où les discussions entre Celaena et Rowan en lien avec l’histoire du monde et les mythes derrière le système de magie sont parfois difficiles à suivre. On arrive à comprendre de manière générale, mais j’en ai manqué des bouts aussi. C’est probablement le genre de livre où une seconde lecture vient élucider beaucoup de mystères.

Heir of Fire est très centré sur les peurs de Celaena et ses batailles internes.

Nombreux sont les commentaires des lecteurs trouvant que ce tome est très lent comparativement aux autres. C’est tout à fait vrai. Je ne pense pas que ça en fait un livre inférieur pour autant. Au contraire, j’adore que l’autrice aborde son passé comme une intrigue intégrante de l’histoire. Pour donner la profondeur nécessaire, accorder du temps au combat contre ses démons est primordial.

On a eu droit à toutes les révélations et je ne pourrais pas être plus heureuse.

Le passé de Celaena est encore plus traumatique que ce dont on savait déjà. Les passages où elle nous raconte son enfance et l’assassinat de ses proches sont poignants. Ils apportent une toute autre dimension à son personnage. On comprend maintenant pourquoi le sacrifice de Nehemia l’a autant blessée, comment il reflète parfaitement le choix de Lady Marion.

Même la rencontre entre Dorian et Aedion dans l’appartement de Celaena nous offre une perspective sur le foreshadowing auquel on a eu droit. Je parle de l’amour de celle-ci pour le luxe, pour le confort malgré son mode de vie très casanier et dur. « This was her apartment. Whether she accepted or hated her past, she’d decorated the dining table in Terrasen’s royal colors – green and silver. The table and the stag figurine atop the mantel were the only shreds of proof that she might remember. Might care » (213-214)

« Tell me, do you think you will go to some blessed Afterworld, or do you expect a burning hell? You’re hoping for hell – because how could you face them in the Afterworld? Better to suffer, to be damned for eternity. » (375)

Mon MVP dans ce livre est définitivement Rowan. Il n’accepte aucune bullshit de Celaena, n’a pas peur de lui faire voir et lui faire comprendre l’importance de son existence. Il la remet à sa place. Rowan est possiblement l’âme la plus noire du côté des good guys présentement, mais ça ne me fait pas l’aimer moins. Maas a le don de créer des personnages nuancés qui font bouillir le sang dans nos veines et qui font fondre notre coeur la page suivante.

J’ai hâte de suivre le développement de la relation Celaena-Rowan.

Le blood oath m’a fait monter les larmes aux yeux. Et juste parce que Celaena passe son temps à dire qu’elle tient à lui, mais que leur relation « n’est rien de plus qu’une amitié profonde », je sais déjà qu’ils vont êtres mates. C’est le genre de Sarah J. Maas de nous faire languir.

Un autre storyline qui m’a plu dans ce tome est celui de Manon. Au début, très franchement, je ne l’aimais pas. Elle était un autre villain sans réelle profondeur pour moi. Mais ce passage m’a fait changer d’avis.

« Each of the scars, the chipped teeth and broken claws, the mutilated tail – they weren’t the markings of a victim. Oh, no. They were the trophies of a survivor. Abraxos was a warrior who’d had all the odds stacked against hum and survived. Learned from it. Triumphed. » (227)

Bref, j’ai adoré suivre les points de vue de Celaena et Rowan, de même que de Manon. Mais ô que c’était pénible de devoir lire celui de Chaol qui se prend encore et toujours pour une victime. Et très franchement, bien que Dorian possède mon coeur et que je souhaite le voir vivre une histoire d’amour à la hauteur de son personnage, celle avec Sorscha m’a dérangé un peu. Je suis à 100% pour une romance entre le prince et une femme « inférieure », mais je déteste le côté insta love qu’ils ont eu. Malgré tout, le « No. » m’a absolument achevée.

Note finale : 5/5

Avant de sauter dans Queen of Shadows, une dernière pensée sur Heir of Fire :

Mon plus gros pet peeve dans les livres fantastiques doit être celui du pouvoir pour le pouvoir. Qu’est-ce que ça apporte au roi d’être le maître de l’univers? Il se passera quoi après? Il doit y avoir quelque chose de plus, une motivation qui nous est encore cachée. Je l’espère parce qu’autrement, c’est très ordinaire comme histoire.

Retrouvez d’autres reviews de série avec le mot-clic « série ». Dites-moi en commentaire si vous préférez des articles sur une série complète ou des articles détaillés comme celui-ci sur des tomes spécifiques!

Queen of Shadows

Celaena Sardothien est restée à Wendlyn. Celle qui revient à Erilea est Aelin Galathynius et elle est déterminée à reprendre sa place sur le trône en tant que reine de Terrasen. Sa première mission consiste à sauver son cousin Aedion condamné à mort par le roi de Adarlan. Le temps presse. Son acceptation de sa réelle identité posera des défis à son ami et ancien amant Chaol alors que Aelin bâti sa cour. Elle se battra pour sa cour, pour ses amis, pour sa famille devant les forces maléfiques qui emprisonne autant son royaume que son ami Dorian.

D’abord, j’a.d.o.r.e. que ce soit Aelin et non plus Celaena. Ce tome hurle la rage féminine dès les premières pages and I am here for it. Vous comprendrez donc que quand Chaol s’est mis à blâmer Aelin pour tous les maux du monde, j’étais prête à le sacrifier à tout moment. Honnêtement, j’étais quand même contente de voir ce côté de sa personnalité ouvertement parce que I’ve been saying for books and books que j’aime pas Chaol. Jusqu’à présent, je n’avais pas d’exemple précis pour me justifier. Mais là j’avais la raison.

« So Dorian is allowed to have magic. You can come to terms with his power, and yet my power is an abomination to you? » (53)

Chaol n’accepte pas qu’il a lui-même commis beaucoup d’erreurs qui ont davantage influencé son monde actuel que Aelin en fuyant Terrasen. Il omet le fait qu’elle avait 8 ans, qu’un adulte puissant a essayé de la faire assassiner, qu’un autre adulte puissant l’aie brainwash toute sa vie et a lui aussi tenté de la détruire. Mais ce ne sont que des détails, j’imagine. Alors que lui-même a abandonné Dorian qu’il dit vouloir protéger au point de se sacrifier… J’ai mentionné dans mon premier article que son seul trait de personnalité est sa fidélité, mais il se contredit en agissant comme un hypocrite maintenant. Bref, sa manie de se victimiser me tombe sur les nerfs.

Sur une note positive, Aelin brille de plus en plus. Elle m’agace encore parfois, mais personne n’aime les personnages parfaits. On la savait déjà intelligente et pleine de ressources, mais elle augmente le niveau d’un cran ici.

Le plan pour sauver Aedion, celui pour faire croire à Arobynn qu’elle est tombée sous son emprise, les changements de dernière minute pour sauver Dorian tout en tuant son père… J’aime l’ingéniosité de chacune des scènes d’action. Sarah J. Maas m’a vraiment eu pour ce qui est de la bague avec Arobynn. Le soupir de soulagement était très réel.

Il est aussi de plus en plus clair que elle et Rowan sont en réalité mates. Si je ne me trompe pas, seuls des mates peuvent avoir des discussions mentales selon ACOTAR…

Le titre de MVP pour ce tome revient définitivement à Lysandra. Cette amitié en est une dont j’ignorais avoir autant besoin. Son histoire m’a beaucoup touché, tout comme celle de Asterin. Vraiment, les personnages féminins de cette série sont bouleversants et tellement forts.

« You are sacred vessels », the duke said. « It is an honor to be chosen. »
« I find that a very male thing to assume. » (392)

Encore une fois, le storyline de Manon était épic. La bataille interne qui s’est enclenchée en elle dans Heir of Fire devient dans Queen of Shadows un combat sanglant qui apporte toute une autre dimension à l’histoire. J’avais hâte à chacun de ses chapitres, surtout une fois qu’on réalise que son histoire et celle de Elide sont liées. Le croisement des différentes parcelles d’histoire sera un moment culminant tellement insane à lire, j’en n’ai aucun doute!

Note finale : 5/5

Je trouve que Heir of Fire et Queen of Shadows se complimentent parfaitement.

La suite s’annonce absolument renversante. Je compte faire le tandem read, bien que les deux livres soient intimidants en termes de taille. À suivre!